Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 00:00

Santé : Sanitaires

L’assainissement : une question d’urgence quand 2,6 milliards de personnes vivent sans toilettes

19 novembre : Journée mondiale des toilettes

En déclarant 2008 « l’année internationale de l’assainissement », les Nations-Unies ont voulu alerter l’opinion et les décideurs sur l’ampleur du péril humanitaire dû à l’absence d’assainissement, notamment de toilettes, pour une part trop grande de la population mondiale. Il y a urgence à agir lorsqu’on sait que l’Objectif du Millénaire de réduire de deux tiers la mortalité infantile (enfants de moins de 5 ans) d’ici à 2015 ne pourra être atteint sans résoudre la crise de l’assainissement.

Le 19 novembre prochain sera célébrée la « Journée mondiale des toilettes ». A cette occasion, Action contre la Faim souhaite rappeler combien cette cause est fondamentale dans son combat contre la malnutrition. Les maladies liées à l’absence d’assainissement et d’hygiène - en premier lieu les maladies diarrhéiques dont sont victimes 5000 enfants par jour- font partie des causes indirectes de la malnutrition. Largement sous estimé, du fait d’une méconnaissance des enjeux en termes humains et économiques, l’assainissement devrait figurer au rang des priorités des stratégies de développement et d’urgence, nationales et internationales.

On entend par assainissement la possibilité pour les populations d’avoir accès à des dispositifs de base (toilettes, fosse/système d’égout) permettant la gestion des rejets domestiques que sont les excréments et les eaux usées des ménages (eaux de cuisine, de lavage et d’hygiène corporelle). De plus, ACF considère que la problématique « assainissement » doit englober également l’évacuation, voire le traitement ultérieur de ces rejets.

L’assainissement et le manque de latrines : une problématique peu mobilisatrice

Plusieurs facteurs expliquent que ce sujet pourtant crucial ne soit pas plus pris en compte par les décideurs et bailleurs de fonds internationaux :
- la question de l’assainissement est souvent mise de coté quand on évoque les questions de l’accès à l’eau, à l’hygiène et au développement car ce sujet reste tabou dans de nombreuses cultures et sociétés
- les programmes d’accès à l’assainissement, aux latrines sont souvent jugés peu rentables. L’impact en terme de santé publique est en effet souvent plus lent que pour des programmes d’accès à l’eau potable

 

Pourtant les chiffres parlent d’eux-mêmes…

→ En 2008, plus de 2,6 milliards d’êtres humains – soit 40% de la population  mondiale- sont toujours privés des installations d’assainissement les plus élémentaires
.
→ 10% des maladies dans le monde sont imputables à l’eau insalubre et au manque de sanitaires et d’hygiène (des maladies diarrhéiques comme le choléra, la salmonellose ; les fièvres typhoïdes, etc.)

→ Environ 1,4 millions d’enfants meurent chaque année de diarrhées infectieuses et autres maladies liées à l’absence d’assainissement (près de 5000 par jour) dont 90% d’enfants de moins de cinq ans.

 

L’assainissement et les toilettes sont un véritable enjeu global

L’assainissement est d’abord un enjeu majeur de santé publique. MAIS Il s’agit aussi d’un défi économique et social : l’absence de latrines a des conséquences radicales pour les plus vulnérables, les enfants en bas âge, les personnes âgés, les personnes à mobilité réduite et elle a un coût très élevé en termes de soins de santé. Enfin, les dommages à l’environnement sont également à prendre en compte car le manque d’infrastructures d’assainissement est directement responsable de certaines pollutions des milieux naturels et notamment des eaux de surface.

 

Action contre la Faim mobilisée sur le terrain

Dans de nombreux pays où interviennent les équipes d’Action contre la Faim, un volet « assainissement » comprenant par exemple la construction ou la réhabilitation de latrines accompagne souvent des programmes d’accès à l’eau potable ou de promotion à l’hygiène. Ces programmes sont mis en place de manière générale en s’appuyant le plus possible sur une forte mobilisation communautaire, en prenant en compte les spécificités culturelles de la zone d’intervention. Il s’agit de faire en sorte que les populations s’approprient le projet, changent parfois leurs pratiques et donc de rendre l’amélioration des conditions d’assainissement pérenne.

 Source www.actioncontrelafaim.com

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires