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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 00:00
 

Yvetôt : Théâtre

 

 

La Jeune première

Samedi 20 février 2010 à 21 h 00
salle les Vikings d’Yvetôt

Editions : Lansman

Texte : Jean-Pierre Dopagne

Interprètes : Alice Dehays,

Gaëlle Jacqueline,

Laure-Manuele Etancelin

Images : Alice Dehays

Mise en scène : Marie Dehays

Création lumières : Gilles Camuset

- ...Ne plus rien distinguer, tâtonner pas à pas, persévérer malgré l’obstacle qui attend, sans que l’on sache quand, ni comment il va surgir... Est-ce ainsi que l’on se change en lueur ? Est-ce ainsi que l’on invente une voie ?...

Mais je n’ai pas ton courage, père. Je ne l’aurai jamais... » Antigone 256 de Jacques Cassabois


La pièce
3ème volet de la trilogie composée de L'enseigneur et de Photos de famille Elle rêvait de faire du cinéma. Elle se retrouve devant sa classe. Tout est différent et pourtant rien n'a changé : comme son père L'enseigneur, elle s'interroge sur le sens de son métier, de sa vie, de ses passions. On saute une génération comme on saute dans le vide. Le vide d'une époque en mal de repères, de mémoires, d'espoirs. En douceur, les fils se dénouent et avec fraîcheur la jeunesse nous rappelle, une fois de plus, que tout est toujours possible.


A propos du spectacle
Dans le texte de Dopagne, tel un fil rouge, le mythe d'Antigone ponctue le récit de Marie, une héroïne pourtant bien ancrée dans le réel, dans cet aujourd'hui urbain, gris et laid qui impose sa loi, son ordre social. Même dans l'école. Surtout à l'école.
Et si Antigone vient, sans cesse, hanter Marie, jeune prof en charge de lycéens en rupture, est-ce pour exprimer un NON comme un cri qui délie, autant pour elle que pour eux ? Est-ce à cause de ce père, dont elle a suivi le chemin et porté les blessures, placé de force sous les feux des projecteurs ?

Marie cherche une résilience et la force d'être elle-même, entre passé, présent et avenir.

Dans une mise en scène sobre, entre ombres et lumière, trois comédiennes interprètent les différentes facettes de Marie entre vie privée, vie publique, dedans et dehors.

Le texte, conçu comme un récit à plusieurs niveaux de lecture, s'organise autour de flashs-back, de non-dits, peu de dialogues dans une écriture très cinématographique.

Les éléments de la scénographie, panneaux verticaux pouvant ouvrir et fermer l'espace, devenir écran ou théâtre d'ombres, des chaises comme lieux d'attente, de repli ou de jeu permettent aux trois comédiennes d'installer en toute liberté les lieux du récit, concrets ou imaginés.

L' idée d'utiliser la vidéo comme outil de narration parallèle et com-plémentaire au texte a permis de fabriquer des libres associations d'idées et d'images : images polymorphes, tantôt morcelées, tantôt désincarnées, tantôt répétées qui proposent une autre lecture, créent comme un écho au jeu des comédiennes

L'univers musical tiré, de l'oeuvre d'Angélique Ionatos, s'est imposé comme un élément important de la mise en scène et aide à construire une dramaturgie toute en émotion et poésie, une correspondance étonnamment évidente avec le personnage d’Antigone.

 

L’auteur

Né en 1952 à Namur (Belgique), Jean-Pierre Dopagne, après des études philologie romane et d’italien, est enseignant jusqu’en 1989, date à laquelle il entre à la SACD comme délégué pour la Wallonie. Il entre en écriture par l'adaptation de comédies de Dario Fo. Il est révélé par son texte L'enseigneur, créé lors du festival de Spa et reçoit le prix littéraire du Conseil de la Communauté française de Belgique en 1994. Il est joué depuis lors un peu partout dans le monde.

Tout au long de ses pièces, Jean-Pierre Dopagne explore les dysfonctionne-ments de la société et de l'âme humaine à travers une écriture souvent pro-che du journal intime mais qui nous emmène sans crier gare au coeur de l’é-pique. Il aime à soulever le coin du voile des apparences en mettant en relief tous ces petits riens qui remplissent le quotidien.

Chez Dopagne, la scène est propice à la confidence, à l’interrogation, à l’exhibition. Ses personnages, sous la forme du monologue, profitent du terrain du jeu pour se donner à raconter dans une espèce de dialogue direct avec le public.

 

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