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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 00:00

Histoire : Les fils du vent


8 avril : Journée internationale des Roms

C’est le 8 avril 1971, que les Rroms qui représentent la   première minorité de l’Union européenne, choisissaient, malgré une situation encore difficile, les symboles de leur communauté ainsi que leur drapeau et leur hymne.

 

drapeau.jpg


Peuple nomade formé de quatre groupes (Les Kalderash, les Curara, les Lovara; les Boyasa), il fait partis de la famille des tziganes, souvent surnommé Romanichel (« peuple de Rroms » en Sinti Langue issue du mélange entre le Roumain et l’Allemand).

Une histoire très riche

C’est vers l'an 1000, que les Rroms quittèrent l'Inde et l'Egypte dont ils sont originaires pour se rendre en Perse. En ce qui concerne l'origine des Rroms, on estimait le plus souvent que ceux-ci seraient venus dans les pays chrétiens de l'Egypte. Or, dans nombre de pays, on les appela selon leur souche égyptienne supposée - Gitanos (en espagnol), Gypsies (en anglais), Gitans (en français) - mais ces noms dérivent, probablement, du nom de la région de l'Egypte Mineure au Péloponnèse en Grèce ou de la région de l'Asie Mineure. Dans les Balkans, on les a appelés par un nom qui avait été donné à l'origine à une secte manicheï de prêtres, Athiganoie - Atsiganos, d'où un nouveau groupe de noms - Zingaro (en italien), Tsigane (en français) Zigeuner (en allemand), Ciganie (en langues slaves) et Cikani en tchèque.  

 

Quand à la réponse de savoir qui sont les Rroms, la réponse a été faite par hasard, en 1763, par Stefan Vali, étudiant hongrois en théologie, qui a rencontré à Leyden en Hollande, plusieurs Indiens, Malabars, étudiants en médecine. Vali a été étonné par leur ressemblance avec les Roms qu'il avait connus en Hongrie. Ne se contentant pas d'une impression extérieure, il a noté plus de mille mots malabars qu'ils utilisaient et leurs significations. De retour dans sa patrie, il s'est adressé aux Rroms pour connaître la signification de ces mots. Il a été surpris par la ressemblance de leurs langues. Une étude détaillée de linguistes, historiens, ethnologues a suivi, prouvant  l'origine indienne des Rroms.

Au début, ces gens provoquaient en Europe de la curiosité et leur allure exotique des interrogations sur les raisons de leur vie nomade et sur leur pays d'origine.

Donc, au début, la population européenne a été indulgente à l'égard des nomades, les acceptants comme des pèlerins chrétiens repentis pour lesquels ils se prenaient. Les décrivant, les chroniqueurs les comparent à des Tartares. La peau foncée, ils s'approchaient des villes en de longues caravanes, à pied ou à cheval, les voitures bourrées de bagages, de femmes et d'enfants.

L'Europe centrale avait encore en vive mémoire des attaques tartares. Se rendant bien compte de leur ressemblance avec les Tartares, les Rroms se présentaient tels des gens paisibles et de bons chrétiens. .Parfois, on recevait les Rroms cordialement, car ils apportaient une nouvelle technologie de traitement de fer et de métaux, de nouvelles expériences et venaient, comme ils le prétendaient, du Tombeau de Dieu;

L'homme moyenâgeux qui demeurait toujours à la même place concevait le cheminement comme une forme de sacrifice et de repentir. C'est pourquoi il considérait les gens qui voyageaient comme des repentis. Les Rroms soutenaient ces idées par leurs propres légendes.

Ils cherchaient à convaincre les citadins moyenâgeux qu'en cheminant ils devaient se repentir pour les péchés de leurs pères qui avaient refusé d'accepter la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus, en se sauvant devant Hérode en Egypte. Une autre légende répandue justifiait la vie nomade comme une punition pour le refus du christianisme. Cette trahison devait être payée par un cheminement qui durait sept ans. 

Bref, ils atteignirent les Balkans vers le XIVème siècle. En se dispersant à travers l’Europe, ils se christianisèrent au contact de la population européenne. C’est en Europe de l’Ouest, qu’ils connaîtront leur plus grande vague de migration au XVIème siècle, où certain pays n’ont pas hésité  pas à les déporter dans les colonies africaines et Américaines.

Jusqu’au XXème siècle, les Rroms se retrouveront plus ou moins en bon terme avec les Européens. Mais, dès 1930, ils seront victimes de la politique raciale des nazis par l’extermination et le génocide. On dénombre entre 250 000 et 500 000 déportés et tués sur les 700 000 qui vivaient en Europe. Cette période porte pour les Rroms le nom de Samudaripen, c’est à dire « meurtre total » en langue Romani.

Les Rroms au XXI ième siècle

On estime qu’il y a entre 7 et 9 millions de Rroms qui vivent en Europe. Beaucoup de Rroms sont victimes de la "tziganophobie". Et celle-ci ne peut être e combattue que par la reconnaissance de leur histoire, de leur culture, et de leur contribution au patrimoine européen. Par l'ignorance ou par des d’idées reçus, ils sont encore victimes à différents degrés du racisme et de la discrimination..  Un devoir de mémoire De nos jours, l’ampleur du génocide des Rroms n’est pas assez reconnue auprès du grand public, et certains ignorent son existence. Cela est probablement dû au fait qu’il aura fallu attendre 1982 pour que l’Allemagne reconnaisse officiellement ses responsabilités et en France seulement 1997, pour qu’un Président de la République y fasse référence, dans une cérémonie en mémoire des victimes de la déportation. En 2005, lors du 60ème anniversaire de la libération des camps, un hommage solennel a été rendu à toutes les victimes de cette barbarie, dont les Rroms.  Ils ont été des oubliés de l’histoire au même titre que les sectateurs de la bible, les gays,…

France, janvier 2913, destruction de camp, de caravanes

 

car-brule.jpg

 

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Quand à la réponse de savoir qui sont les Rroms, la réponse a été faite par hasard, en 1763, par Stefan Vali, étudiant hongrois en théologie, qui a rencontré à Leyden en Hollande, plusieurs Indiens, Malabars, étudiants en médecine. Vali a été étonné par leur ressemblance avec les Roms qu'il avait connus en Hongrie. Ne se contentant pas d'une impression extérieure, il a noté plus de mille mots malabars qu'ils utilisaient et leurs significations. De retour dans sa patrie, il s'est adressé aux Rroms pour connaître la signification de ces mots. Il a été surpris par la ressemblance de leurs langues. Une étude détaillée de linguistes, historiens, ethnologues a suivi, prouvant  l'origine indienne des Rroms.

Au début, ces gens provoquaient en Europe de la curiosité et leur allure exotique des interrogations sur les raisons de leur vie nomade et sur leur pays d'origine.

Donc, au début, la population européenne a été indulgente à l'égard des nomades, les acceptants comme des pèlerins chrétiens repentis pour lesquels ils se prenaient. Les décrivant, les chroniqueurs les comparent à des Tartares. La peau foncée, ils s'approchaient des villes en de longues caravanes, à pied ou à cheval, les voitures bourrées de bagages, de femmes et d'enfants.

L'Europe centrale avait encore en vive mémoire des attaques tartares. Se rendant bien compte de leur ressemblance avec les Tartares, les Rroms se présentaient tels des gens paisibles et de bons chrétiens.Parfois, on recevait les Rroms cordialement, car ils apportaient une nouvelle technologie de traitement de fer et de métaux, de nouvelles expériences et venaient, comme ils le prétendaient, du Tombeau de Dieu;

L'homme moyenâgeux qui demeurait toujours à la même place concevait le cheminement comme une forme de sacrifice et de repentir. C'est pourquoi il considérait les gens qui voyageaient comme des repentis. Les Rroms soutenaient ces idées par leurs propres légendes.

Ils cherchaient à convaincre les citadins moyenâgeux qu'en cheminant ils devaient se repentir pour les péchés de leurs pères qui avaient refusé d'accepter la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus, en se sauvant devant Hérode en Egypte. Une autre légende répandue justifiait la vie nomade comme une punition pour le refus du christianisme. Cette trahison devait être payée par un cheminement qui durait sept ans. 

Bref, ils atteignirent les Balkans vers le XIVème siècle. En se dispersant à travers l’Europe, ils se christianisèrent au contact de la population européenne. C’est en Europe de l’Ouest, qu’ils connaîtront leur plus grande vague de migration au XVIème siècle, où certain pays n’ont pas hésité  pas à les déporter dans les colonies africaines et Américaines.

Jusqu’au XXème siècle, les Rroms se retrouveront plus ou moins en bon terme avec les Européens. Mais, dès 1930, ils seront victimes de la politique raciale des nazis par l’extermination et le génocide. On dénombre entre 250 000 et 500 000 déportés et tués sur les 700 000 qui vivaient en Europe. Cette période porte pour les Rroms le nom de Samudaripen, c’est à dire « meurtre total » en langue Romani.

Les Rroms au XXI ième siècle

On estime qu’il y a entre 7 et 9 millions de Rroms qui vivent en Europe. Beaucoup de Rroms sont victimes de la "tziganophobie". Et celle-ci ne peut être e combattue que par la reconnaissance de leur histoire, de leur culture, et de leur contribution au patrimoine européen. Par l'ignorance ou par des d’idées reçus, ils sont encore victimes à différents degrés du racisme et de la discrimination..  Un devoir de mémoire De nos jours, l’ampleur du génocide des Rroms n’est pas assez reconnue auprès du grand public, et certains ignorent son existence. Cela est probablement dû au fait qu’il aura fallu attendre 1982 pour que l’Allemagne reconnaisse officiellement ses responsabilités et en France seulement 1997, pour qu’un Président de la République y fasse référence, dans une cérémonie en mémoire des victimes de la déportation. En 2005, lors du 60ème anniversaire de la libération des camps, un hommage solennel a été rendu à toutes les victimes de cette barbarie, dont les Rroms.  Ils ont été des oubliés de l’histoire au même titre que les sectateurs de la bible, les gays,…

France, janvier 2013, destruction de camp, de caravanes

Les Tsiganes en France :

Il existe plusieurs groupes :

Les Manouches, les Sintis, ils sont européens,  d'origine indienne ils sont installés en France depuis plusieurs siècles. Parmi eux des noms célèbres, Django Reinhardt pour la musique, Torino Zigler pour la peinture, les Bouglione, les Zavata, pour le cirque.

Les Manouches sont dans la  région de la Loire parmi les plus modestes, certains vivent encore avec des véhicules hippomobiles. Les Manouches d'Alsace ont créé des écoles de musique et contribuent à la richesse de cette culture inépuisable.

Les Gitans qu'ils soient andalous ou catalans ont connu une influence espagnole importante et ont marqué très fortement de leur personnalité la musique et la danse du flamenco. Ils résident plus au sud et vivent avec difficultés une sédentarisation forcée qui est bien souvent un échec.

Les RromsTerme couramment employé dans les médias et une partie des instances internationales pour regrouper sons un seul vocable des ensembles variés de populations qui auraient des mœurs communes. Les Rroms sont un peuple européen d'origine indienne, dont les ancêtres sont venus de la moyenne vallée du Gange, en Inde du Nord, il y a environ 1000 ans. Ils sont aujourd'hui dispersés dans le monde entier, surtout sur notre continent. Parvenus en Europe par l'Asie Mineure et le Bosphore, ils se sont installés d'abord dans les Balkans, puis dans les Carpates et petit à petit dans tous pays européens. Qu'ils soient Kalderas, Lovara, Curara, ils vivent surtout en Europe Centrale.Les Manouches, les Gitans refusent en partie de s’assimiler aux Rroms.

Les Yéniches

Les Yéniches sont un groupe ethnique européen. Certains se disent d'origine celtique mais la thèse est très contestée, tout comme celle qui en fait les descendants de commerçants juifs itinérants. Ils sont nombreux sur le Département de la Loire. Leur origine est encore mal connue, Au moment de la guerre de trente ans ils auraient à la suite d'événements historiques, quittés le Palatinat et adoptés le mode de vie des Tsiganes (période palatine 1618-1623). De nombreux mariages eurent lieu entre les Manouches et les Yéniches au cours des siècles.C'est en 1714 qu'on trouve le premier document avec le nom de "Yéniche".

Pour chaque groupe, le voyage est d'abord un état d'esprit.

Eawy News vous conseille les films du Réalisateur Tzigane Tony Gatlif,

il est possible de les voir gratuitement sur You Tube : swing, Liberté Korkoro, Gaspard et Robinson, Indignez-Vous.

Un cadeau inestimable

La famille Rrom est infinie et avec les nouvelles technologies, les portes de Face book s’ouvre pour les Gadje. Vous rédactrice a eu ainsi la joie et l’honneur d’être déclaré « Tzigane d’honneur », par Annie, une Tzigane des Etats Unis. Quand vous êtes ainsi acceptée dans cette grande famille, vous ressentez une grande fierté, et une infinie reconnaissance.

La malhonnêteté existe tant chez les sédentaires que les nomades. Il est temps de cesser cette stigmatisation et dire bien haut : DOSTA qui veut dire assez, ça suffit!

Votre rédactrice vous envoie mille « tchoum ».

Je ne vous envoie ni la grippe, ni des éternuements, simplement des bisous amicaux dans la langue tzigane.

 

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